La tendance vers plus d’automatisation et de robotique s’accélère
Écrit par Peter Mate, président de Planit Canada, pour Woodworking Canada.
Les robots prennent le pouvoir! Je plaisante…
Même si nous ne risquons pas de sitôt d’être attaqués par des robots, ils sont de plus en plus omniprésents dans le travail du bois, surtout dans les petites usines. La technologie évolue à vitesse fulgurante. Vous êtes à la fine pointe de la technologie et la seconde d’après, vous êtes dépassé.
Ce qui est cocasse, c’est que lorsque j’ai fait mes premiers pas dans l’industrie du bois, convaincre les propriétaires d’usines de la valeur des machines CNC à base d’imbrication constituait un véritable parcours du combattant. Ils me croyaient fou. Pourquoi achèterais-je une machine qui ne coupe qu’une feuille à la fois au lieu de cette autre machine qui en coupe cinq à la fois? Ce fut une conversation difficile, mais de nos jours, la plupart des machines CNC achetées sont des machines imbriquées. De nombreux propriétaires d’usines reconnaissent désormais la valeur de l’imbrication, mais ce cheminement a pris 22 ans.
Cela dit, quelle est la machine à imbriquer d’aujourd’hui? Qu’achètent les premiers utilisateurs et comment configurent-ils désormais leurs usines?
Je constate que de nombreux changements surviennent en simultané. De toute évidence, les robots gagnent rapidement du terrain. Nous les retrouvons dans diverses applications, notamment le ponçage, le chargement et le déchargement de machines, le triage. Bien souvent, ils effectuent plusieurs tâches différentes.
Comme je suis un fervent adepte de la technologie, les progrès réalisés par les bras robotisés ne m’étonnent pas, mais c’est surprenant qu’ils soient si nombreux dans les petites usines.
Il en va de même pour les systèmes de récupération des matériaux. Il me semble qu’il n’y a pas si longtemps, nous nous sommes branchés au premier système de ce genre au Canada, et maintenant, c’est ancré dans notre quotidien. Il est de plus en plus difficile de trouver du personnel pour travailler dans l’atelier, surtout lorsqu’il s’agit de soulever toute la journée des feuilles d’acier lourdes. Parallèlement, les machines deviennent de plus en plus abordables et polyvalentes. Ces systèmes de récupération de matériaux ne sont pas nouveaux, mais ils n’avaient été repérés que dans les grandes usines disposant de gros budgets et de volumes élevés. À présent, ils se présentent dans toutes les tailles et sont à la portée des plus petites usines.
De nos jours, les usines sont équipées de tellement plus de technologies; cette tendance ne ralentit pas, elle évolue plus rapidement que jamais. Elle résulte à la fois de la pénurie de main-d’œuvre, de la rentabilité accrue des machines et de la complexité croissante des produits. Matériaux, styles, matériel… De nos jours, les choix sont si nombreux qu’il nous faut des logiciels et des technologies de fabrication efficaces. Ce qui me préoccupe, c’est que je ne conçois pas l’avenir des salons professionnels. Nous savons tous que les salons peinent de plus en plus à attirer les grands exposants et les participants. Comment les propriétaires d’usines découvriront-ils les nouveautés? Devront-ils se rendre dans toutes les salles d’exposition de machines? Et même là, il n’est question que des machines… Ensuite, ils devront se rendre dans toutes les salles d’exposition de quincaillerie? Qu’en est-il des finitions? De l’outillage? Et ainsi de suite… Peut-être que les salons professionnels du futur se tiendront dans le métavers… Vous vous asseyez sur votre canapé une bière à la main, et vous vous promenez virtuellement dans toutes les salles d’exposition du monde entier consacrées au travail du bois et y découvrez toutes les nouveautés. Pas d’avion, pas de frais pour les vendeurs de machines qui doivent déplacer d’énormes machines dans une salle d’exposition pendant quatre jours.
C’est peut-être là que réside la solution… Entre-temps, profitons pleinement des salons et de toute cette technologie regroupée sous un même toit!
Cet article a été traduit de l’article original en anglais trouvé sur le site Web de Woodworking Canada.