Réflexions sur une prime à la signature de 1000 $ destinée aux travailleurs de la restauration rapide
Écrit par Peter Mate, président de Planit Canada, pour Woodworking Canada.
Il y a quelques fins de semaines, j’ai participé à un tournoi de golf à Mont-Tremblant, au Québec. Et malheureusement, mon quatuor n’a pas remporté les grands honneurs.
Cela dit, la vie suivait son cours dans le village jusqu’au matin de notre départ. Nous avons quitté l’hôtel et avons entrepris le chemin du retour. Nous nous sommes arrêtés au premier café venu et sommes entrés. Ce fut toute une surprise pour moi de voir un panneau sur la porte du restaurant McDonald’s qui indiquait que le service au volant et le restaurant étaient fermés en raison d’un manque de personnel. Nous avons poursuivi notre chemin sur l’autoroute et un autre restaurant est apparu. Nous nous y sommes arrêtés et seul le service au volant était ouvert. La file d’attente s’étirait tout le tour du bâtiment. Encore une fois, une affiche sur la porte indiquait que la situation était attribuable à la pénurie de personnel.
Alors que nous nous dirigeons vers la prochaine aire de repos, je remarque sur le panneau du restaurant McDonald’s que l’on offre une prime à la signature de 1000 $.
Dans le travail du bois, nous avons toujours eu du mal à trouver de bons employés et à les conserver. De toute évidence, il semble que le reste du monde soit dans le même bateau maintenant. Je suppose que cela va rendre les choses encore plus difficiles pour notre industrie. Les candidats seront sollicités de toutes parts et des offres créatives seront proposées afin de les attirer au sein des autres entreprises en situation de pénurie qui cherchent à embaucher du personnel. On se croirait dans une mer de piranhas!
Alors, que faire? Nous ne pouvons pas éliminer les employés qui travaillent au sein de notre entreprise, mais nous pouvons certes tirer le meilleur parti qui soit de ceux que nous avons et minimiser le nombre de nouveaux recrutements. Il convient d’examiner à fond tout ce qui peut être rationalisé et réalisé par une machine ou un logiciel.
S’il est impossible de trouver des travailleurs pour remédier à nos goulots d’étranglement, il faut se tourner vers la technologie. Il n’existe pas vraiment d’autres options. On peut compter sur les logiciels et les machines pour nous permettre d’éliminer les goulets d’étranglement, peu importe où ils se trouvent. Parfois, il suffit d’une formation supplémentaire pour mieux optimiser le flux de production de l’usine.
Par exemple, que peut-on faire pour donner aux assembleurs les moyens d’en faire plus dans un même laps de temps? Sachant que nous n’éliminerons pas les assembleurs de sitôt, il s’agit d’un bon poste à optimiser. Les assembleurs manquent-ils des pièces? Peinent-ils à comprendre le mode d’assemblage? Est-il possible de réduire ou d’éliminer le besoin d’un ruban à mesurer lors de l’assemblage? Peut-on effectuer davantage de manœuvres sur la commande numérique par ordinateur pour faciliter l’assemblage? Autant de questions qui se posent par rapport aux installateurs…
En ciblant les postes les plus difficiles à remplacer par des humains, il est possible de se concentrer sur l’optimisation de ces postes afin que chaque humain produise au maximum de ses capacités. La simplicité et la rapidité doivent être au centre des préoccupations. S’il faut des jours, des semaines ou des mois pour former quelqu’un à un certain poste, il faut rendre la tâche plus simple. Soit par la documentation du processus, soit par un logiciel de système d’exécution de la fabrication (SEF), soit par de meilleures procédures. On ne peut plus se permettre de prendre des jours/semaines/mois pour former quelqu’un. Il faut être en mesure de placer un nouveau collaborateur dans l’atelier et de lui faire produire au maximum de ses capacités, avec un minimum d’erreurs, le plus rapidement possible. Cette perspective n’est envisageable que si nous continuons à repousser les limites de la technologie et des machines.
Cet article a été traduit de l’article original en anglais trouvé sur le site Web de Woodworking Canada.